Présentation du camp d'Auschwitz-Birkenau-Monowitz
Auschwitz-Birkenau est le plus grand complexe concentrationnaire et d’extermination nazi jamais construit. Ce camp mixte (à la fois de concentration et d'extermination) ouvre en 1940. Situé à Oświęcim, à proximité de Cracovie en Pologne, il est sous la direction du SS Rudolf Höss qui met en place une politique de travail forcé et un processus de mise à mort particulièrement violent : 1,1 million de personnes y ont trouvé la mort (dont 960 000 Juifs).
Les déportés y sont acheminés de toute l'Europe. Les conditions de transport jusqu’à Birkenau sont épouvantables. les personnes considérées comme appartenant à une race inférieure par les nazis (les Juifs, les Tziganes, mais aussi les handicapés physiques ou mentaux, les homosexuels) sont entassées dans des wagons à bestiaux, sans nourriture, sans eau et sans hygiène. Le voyage est long (plusieurs jours) et pénible. A l'arrivée, les soldats SS ouvrent les portes coulissantes des wagons de train. Les plus faibles sont déjà morts. Leurs corps tombent sur la rampe. Ceux qui ont survécu sont épuisés, déboussolés, choqués.
Une sélection est immédiatement effectuée. Selon Höss lui-même : seul 1 arrivant sur 4 est épargné. Les prisonniers sont triés selon leur âge, leur sexe et leur condition physique :
- Les hommes et les femmes en bonne condition physique et considérés comme utiles sont emmenés du côté concentrationnaire afin de travailler (Auschwitz I).
- Les 75 % restants (c'est-à-dire les femmes, les enfants, les personnes âgées ou malades) sont dirigés vers les chambres à gaz (Auschwitz II-Birkenau). Pour éviter les scènes de panique, on fait croire aux prisonniers qu'ils vont prendre une douche avant de rejoindre leur unité de travail. Les soldats SS leur demandent de se déshabiller et de se démunir de leurs affaires personnelles (argent, bijoux...) avant d'entrer dans la salle de douche . Un petit morceau de savon est parfois même distribué. Mais une fois enfermés dans l'immense pièce sensée servir de douche, ils sont gazés au Zyklon B, sans aucune chance de revoir ceux qui leurs sont chers. Dans les chambres à gaz, il n'y a aucun espoir de survivre. Après quelques minutes d'agonie et une fois que le silence règne dans la chambre à gaz, les Sonderkommandos, commando spécial, composés de prisonniers forcés à participer au processus de mise à mort sont chargés d'extraire les corps des victimes, de prélever les dents en or, les cheveux et parfois même la peau avant de les faire disparaître à tout jamais dans les fours crématoires. L'incinération dure une demi-heure. Les cendres sont ensuite jetées dans des fosses creusées dans le camp. Une fumée nauséabonde s'échappait en permanence des cheminées d'Auschwitz-Birkenau : les chambres à gaz et les fours crématoires fonctionnaient nuit et jour.
Les déportés y sont acheminés de toute l'Europe. Les conditions de transport jusqu’à Birkenau sont épouvantables. les personnes considérées comme appartenant à une race inférieure par les nazis (les Juifs, les Tziganes, mais aussi les handicapés physiques ou mentaux, les homosexuels) sont entassées dans des wagons à bestiaux, sans nourriture, sans eau et sans hygiène. Le voyage est long (plusieurs jours) et pénible. A l'arrivée, les soldats SS ouvrent les portes coulissantes des wagons de train. Les plus faibles sont déjà morts. Leurs corps tombent sur la rampe. Ceux qui ont survécu sont épuisés, déboussolés, choqués.
Une sélection est immédiatement effectuée. Selon Höss lui-même : seul 1 arrivant sur 4 est épargné. Les prisonniers sont triés selon leur âge, leur sexe et leur condition physique :
- Les hommes et les femmes en bonne condition physique et considérés comme utiles sont emmenés du côté concentrationnaire afin de travailler (Auschwitz I).
- Les 75 % restants (c'est-à-dire les femmes, les enfants, les personnes âgées ou malades) sont dirigés vers les chambres à gaz (Auschwitz II-Birkenau). Pour éviter les scènes de panique, on fait croire aux prisonniers qu'ils vont prendre une douche avant de rejoindre leur unité de travail. Les soldats SS leur demandent de se déshabiller et de se démunir de leurs affaires personnelles (argent, bijoux...) avant d'entrer dans la salle de douche . Un petit morceau de savon est parfois même distribué. Mais une fois enfermés dans l'immense pièce sensée servir de douche, ils sont gazés au Zyklon B, sans aucune chance de revoir ceux qui leurs sont chers. Dans les chambres à gaz, il n'y a aucun espoir de survivre. Après quelques minutes d'agonie et une fois que le silence règne dans la chambre à gaz, les Sonderkommandos, commando spécial, composés de prisonniers forcés à participer au processus de mise à mort sont chargés d'extraire les corps des victimes, de prélever les dents en or, les cheveux et parfois même la peau avant de les faire disparaître à tout jamais dans les fours crématoires. L'incinération dure une demi-heure. Les cendres sont ensuite jetées dans des fosses creusées dans le camp. Une fumée nauséabonde s'échappait en permanence des cheminées d'Auschwitz-Birkenau : les chambres à gaz et les fours crématoires fonctionnaient nuit et jour.
Dans le Läger d'Auschwitz I (camp de concentration), la survie est très difficile. Le jour de leur arrivée, les déportés sont totalement rasés. Les femmes, privées de leur chevelure, étaient ainsi privées de leur féminité. Les prisonniers sont également tatoués afin d’être désormais identifiés par un matricule (un numéro). Comme l'a expliqué Primo Levi dans Si c'est un Homme (1947) , cela participe d'un processus de déshumanisation.
Les détenus souffrent alors du froid l'hiver (avec des températures pouvant atteindre -30°C), de la chaleur l'été, de la faim, des coups, des brimades, d'épuisement. Le travail forcé est abrutissant, le manque de nourriture les affaiblit très rapidement. Le travail fourni est celui d’un esclave. La plupart des détenus ont une espérance de vie très courte et meurt très vite.
Primo Levi écrit : « Le câble d’acier d’un treuil nous barre le passage ; Alex l’empoigne pour l’enjamber, mais, Donnewetter, le voilà qui jure en regardant sa main pleine de cambouis. Entre-temps je suis arrivé à sa hauteur : sans haine et sans sarcasme, Alex s’essuie le paume et le dos de la main sur mon épaule pour se nettoyer , et il serait tout surpris, Alex, la brute innocente, si quelqu’un venait lui dire lui dire que c’est un tel acte qu’aujourd’hui je le juge, lui et Pannwitz, et tous ses nombreux semblables, grands et petits, à Auschwitz et partout ailleurs.»
Monowitz fait partie du complexe concentrationnaire d'Auschwitz. Il est centré sur le travail forcé. Il s'agit d'une véritable extermination par le travail. Les détenus travaillent continuellement. La Buna Werk, une fabrique de caoutchouc, est associée à Monowitz. Certains prisonniers y travaillent comme main d'oeuvre servile.
Près de 12 000 Juifs sont enfermés et y travaillent en permanence. Des opposants politiques faits prisonniers subissent le même traitement. Tous sont rasés et tatoués comme les travailleurs d'Auschwitz I, et exécutent des tâches inhumaines dans le cadre du travail forcé.
Certains des prisonniers d'Auschwitz travaillaient dans des fermes : mais ils étaient également forcés de travailler dans des mines de charbon, ou encore d'autres secteurs. Si les SS jugeaient les détenus trop faibles ou trop malades pour travailler, ils étaient envoyés à Auschwitz-Birkenau et directement tués.
En novembre 1944, devant l’avancée des troupes soviétiques, Himmler (chef des SS et de la Gestapo) donne l’ordre de cesser les gazages et de détruire les installations. En Janvier 1945, l'armée rouge approche d'Auschwitz : le son des bombardements aériens retentit. Les nazis décident alors d'évacuer le camp. Le 18 janvier 1945, les déportés sont rassemblés par les S.S. et quittent Birkenau : ceux-ci détruisent toutes preuves de leur culpabilité en brûlant derrière eux les fours crématoires ayant servis à la destruction de milliers de corps. Des terribles marches de la mort commencent : à pied, ou dans des wagons à ciel ouvert, les déportés sont transportés vers des camps encore en activité. Ceux qui ne peuvent pas suivre sont abattus ou laissés pour morts au milieu de la route.
De juin 1942 à novembre 1944, 1,1 million de déportés juifs ont été gazés à Auschwitz.
Notre visite des camps le 15 février 2012
Nous prenons l'avion le Mercredi 15 Février à l‘Aéroport de Nice Côte D'Azur en direction de Cracovie, en Pologne. À l'arrivée, une guide polonaise nous attend dans le bus qui va nous conduire jusqu'aux camps. Durant le trajet, celle-ci nous fait une description de la vie à Cracovie durant la Seconde Guerre Mondiale. Après une heure de route, nous arrivons à Auschwitz-Birkenau.
Il fait froid et la neige tombée la veille recouvre le sol. Nous nous dirigeons vers un wagon de déportés : là, notre guide nous explique comment les familles juives arrivées de toute l'Europe, mais également les famille tziganes, étaient acheminées dans des conditions inhumaines jusqu'au camp d'extermination. Notre guide nous fait remarquer la hauteur des wagons qui nécessite de sauter pour en descendre : beaucoup de prisonniers (notamment les enfants et les personnes âgées) se blessaient à la sortie du train.
Des bougies et des fleurs sont posées devant les wagons avec une banderole marquée de mots affectueux. Une cérémonie en hommage aux victimes a sans doute eu lieu quelques jours auparavant (la date du 27 Janvier ayant été retenue comme journée internationale à la Mémoire des victimes de la Shoah).
Quelques mètres plus loin, l'entrée du camp nous attend. Devant nous, un long chemin de peine et de souffrance se dessine : le début d'une visite unique, et hors du commun commence. Une visite qui restera à jamais marquée dans nos esprits, par l'ampleur de la violence émise et de l'émotion que cela suscite en nous.
De juin 1942 à novembre 1944, 1,1 million de déportés juifs ont été gazés à Auschwitz.
Notre visite des camps le 15 février 2012
Nous prenons l'avion le Mercredi 15 Février à l‘Aéroport de Nice Côte D'Azur en direction de Cracovie, en Pologne. À l'arrivée, une guide polonaise nous attend dans le bus qui va nous conduire jusqu'aux camps. Durant le trajet, celle-ci nous fait une description de la vie à Cracovie durant la Seconde Guerre Mondiale. Après une heure de route, nous arrivons à Auschwitz-Birkenau.
Il fait froid et la neige tombée la veille recouvre le sol. Nous nous dirigeons vers un wagon de déportés : là, notre guide nous explique comment les familles juives arrivées de toute l'Europe, mais également les famille tziganes, étaient acheminées dans des conditions inhumaines jusqu'au camp d'extermination. Notre guide nous fait remarquer la hauteur des wagons qui nécessite de sauter pour en descendre : beaucoup de prisonniers (notamment les enfants et les personnes âgées) se blessaient à la sortie du train.
Des bougies et des fleurs sont posées devant les wagons avec une banderole marquée de mots affectueux. Une cérémonie en hommage aux victimes a sans doute eu lieu quelques jours auparavant (la date du 27 Janvier ayant été retenue comme journée internationale à la Mémoire des victimes de la Shoah).
Quelques mètres plus loin, l'entrée du camp nous attend. Devant nous, un long chemin de peine et de souffrance se dessine : le début d'une visite unique, et hors du commun commence. Une visite qui restera à jamais marquée dans nos esprits, par l'ampleur de la violence émise et de l'émotion que cela suscite en nous.
Ce qui nous surprend, c'est l'immensité du camp. Celui-ci s'étend sur des dizaines d'hectares.
Nous visitons les latrines, qui servaient de toilettes à l’époque : tout est étroit. les prisonniers se retrouvaient ici pour échanger, lorsque leur corps était encore capable de subir tous les maux qui puissent être. Dépourvus de dialogue avec leurs gardes (hormis les cris et les ordres), les détenus attachaient beaucoup d'importance au contact humain. Les latrines étaient un lieu d'échange où l'on pouvait discuter des dernières informations que l'on parvenait à obtenir, mais également un lieu de troc.
Tout s'échangeait : une cuillère contre du pain, des cigarettes contre une paire de chaussette.... Certains détenus faisaient preuve d'une grande humanité et n'hésitaient pas à donner une part de leur ration à leurs camarades les plus épuisés.
Nous visitons les latrines, qui servaient de toilettes à l’époque : tout est étroit. les prisonniers se retrouvaient ici pour échanger, lorsque leur corps était encore capable de subir tous les maux qui puissent être. Dépourvus de dialogue avec leurs gardes (hormis les cris et les ordres), les détenus attachaient beaucoup d'importance au contact humain. Les latrines étaient un lieu d'échange où l'on pouvait discuter des dernières informations que l'on parvenait à obtenir, mais également un lieu de troc.
Tout s'échangeait : une cuillère contre du pain, des cigarettes contre une paire de chaussette.... Certains détenus faisaient preuve d'une grande humanité et n'hésitaient pas à donner une part de leur ration à leurs camarades les plus épuisés.
Nous visitons désormais le block des femmes . Celles-ci étaient peu nombreuses dans le camp car la plupart étaient gazées dès leur arrivée avec leurs enfants. Celles qui étaient sélectionnées pour le travail étaient les plus valides d'entre elles, comme Denise Holstein que nous avons rencontré à Antibes.
Puis, nous nous dirigeons vers un four crématoire en ruine. Toute notre scolarité nous avons été confrontés à des textes qui relataient l'extermination des Juifs : nous voilà maintenant devant le symbole de la disparition de 6 millions de personnes. Une sensation bizarre nous envahit.
La visite du matin s'achève devant les plaques de commémorations rédigées en plusieurs langues, notamment des pays d'où ont été déportés les familles juives. C'est devant la plaque française qu'une minute de silence est faite avec l'ensemble des classes qui visitent aujourd'hui le camp.
UNE MINUTE, pour rendre hommage aux millions de personnes assassinées... UNE MINUTE, pour ces anonymes qui ont, malgré le danger, réussit ou essayer de sauver des innocents... UNE MINUTE, pour ces opposants courageux qui ont malgré tout exprimer leurs idées... UNE MINUTE pour ces millions de Juifs, de Tziganes, de handicapés, d'enfants, de personnes âgées... UNE MINUTE, rien qu'une minute, alors qu'il faudrait une vie entière pour tenter de saisir la gravité, et l'atrocité de cette politique de la haine qui a fait tant de morts.
Nous regagnons notre bus et déjeunons à l'intérieur, en route pour le musée installé dans les murs d’Auschwitz I.
La visite de l'après-midi commence. Un audio-guide est distribué à chacun d'entre nous pour pouvoir entendre notre guide à distance. Nous commençons par visiter les bâtiments de l'infirmerie avec leurs lits superposés. Tout a l'air figé par le temps, comme si les pièces servaient encore. L'infirmerie était un endroit dangereux où les détenus jugés trop faibles pouvaient être sélectionnés pour la chambre à gaz.
La visite continue avec les cachots : nous pouvons constater que les détenus ayant manqué à la règle étaient enfermés à 4 ou 5 dans des surfaces d’1m²… Les cachots sont si petits que les prisonniers ne pouvaient y tenir ni debout ni assis, ni allongés...Dans ces cellules, les détenus étaient souvent torturés jusqu'à la mort. C'est également à Auschwitz que le docteur Joseph Mengele s'est livré sur les prisonniers à des expériences pseudo-médicales qui constituent des crimes de guerre.
Nous sommes ensuite entrés dans la cour où de nombreux détenus ont été fusillés devant un mur qui porte encore des impacts de balle... Un lieu qui a entendu les cris d'hommes, de femmes, un lieu de peine, un lieu de souffrance, un lieu où les SS n'ont jamais fait preuve d'indulgence.
Puis, nous nous dirigeons vers un four crématoire en ruine. Toute notre scolarité nous avons été confrontés à des textes qui relataient l'extermination des Juifs : nous voilà maintenant devant le symbole de la disparition de 6 millions de personnes. Une sensation bizarre nous envahit.
La visite du matin s'achève devant les plaques de commémorations rédigées en plusieurs langues, notamment des pays d'où ont été déportés les familles juives. C'est devant la plaque française qu'une minute de silence est faite avec l'ensemble des classes qui visitent aujourd'hui le camp.
UNE MINUTE, pour rendre hommage aux millions de personnes assassinées... UNE MINUTE, pour ces anonymes qui ont, malgré le danger, réussit ou essayer de sauver des innocents... UNE MINUTE, pour ces opposants courageux qui ont malgré tout exprimer leurs idées... UNE MINUTE pour ces millions de Juifs, de Tziganes, de handicapés, d'enfants, de personnes âgées... UNE MINUTE, rien qu'une minute, alors qu'il faudrait une vie entière pour tenter de saisir la gravité, et l'atrocité de cette politique de la haine qui a fait tant de morts.
Nous regagnons notre bus et déjeunons à l'intérieur, en route pour le musée installé dans les murs d’Auschwitz I.
La visite de l'après-midi commence. Un audio-guide est distribué à chacun d'entre nous pour pouvoir entendre notre guide à distance. Nous commençons par visiter les bâtiments de l'infirmerie avec leurs lits superposés. Tout a l'air figé par le temps, comme si les pièces servaient encore. L'infirmerie était un endroit dangereux où les détenus jugés trop faibles pouvaient être sélectionnés pour la chambre à gaz.
La visite continue avec les cachots : nous pouvons constater que les détenus ayant manqué à la règle étaient enfermés à 4 ou 5 dans des surfaces d’1m²… Les cachots sont si petits que les prisonniers ne pouvaient y tenir ni debout ni assis, ni allongés...Dans ces cellules, les détenus étaient souvent torturés jusqu'à la mort. C'est également à Auschwitz que le docteur Joseph Mengele s'est livré sur les prisonniers à des expériences pseudo-médicales qui constituent des crimes de guerre.
Nous sommes ensuite entrés dans la cour où de nombreux détenus ont été fusillés devant un mur qui porte encore des impacts de balle... Un lieu qui a entendu les cris d'hommes, de femmes, un lieu de peine, un lieu de souffrance, un lieu où les SS n'ont jamais fait preuve d'indulgence.
Cette partie de la visite fut la plus bouleversante, mais également la plus touchante... Nous avons également visité le musée d'Auschwitz où sont exposés des valises, des chaussures, des vêtements, des jouets d'enfants, des prothèses (portées par les invalides de la Première Guerre mondiale), de la vaisselle ayant appartenu aux victimes. On peut voir les boîtes de Zyklon B qui servait à asphyxier les victimes dans les chambres à gaz. Nous sommes ensuite rentrés dans la pièce où se trouvaient une montagne de cheveux ayant appartenu aux prisonniers : des tresses étaient encore dessinées, avec la présence de tissu fait à partir de cheveux...
Nous sommes restés totalement crispés, confrontés malgré nous à la réalité des évènements passés en présence de tous ces éléments concrets.
Notre visite s'achève sur la visite d'une chambre à gaz et du crématorium attenant. Nous restons sans voix...
Nous allons bientôt quitter le camp. La nuit est tombée, il neige. Nous repartons dans le silence, des images pleins la tête et un immense sentiment de tristesse plane dans l'atmosphère...
Article de Lamia AKREMI, Alison MARTINOLI, Jessika PALENCIA-NIEVA et Mélina RUSSO
Nous sommes restés totalement crispés, confrontés malgré nous à la réalité des évènements passés en présence de tous ces éléments concrets.
Notre visite s'achève sur la visite d'une chambre à gaz et du crématorium attenant. Nous restons sans voix...
Nous allons bientôt quitter le camp. La nuit est tombée, il neige. Nous repartons dans le silence, des images pleins la tête et un immense sentiment de tristesse plane dans l'atmosphère...
Article de Lamia AKREMI, Alison MARTINOLI, Jessika PALENCIA-NIEVA et Mélina RUSSO
------------------------------------------------------------------------------------------
Le temps ne réussit à effacer que certains moments de nos mémoires, il arrive cependant à rendre nos mots dérisoires. Certaines personnes avaient tout, d'autres n'avaient rien du tout. Ils avaient des projets, devenus éphémères... Certains éléments restent incompris, certaines décisions restent inadmissibles. Un sentiment persiste : celui de compatir.
Pourtant déstabilisés, et scandalisés... Bouleversés, pourquoi n'arrivons-nous pas à extérioriser de tels faits, pourquoi n'avons-nous pas été là pour les aider ?
Certaines personnes ont perdu des proches qu'elles aimaient, perdu leur dignité ou sont mortes au travail alors qu'elles avaient encore tellement à donner, à apporter, à partager...
À toutes ces âmes perdues qui n'auraient jamais cru en l'immensité de l'amour suscité au travers de toutes ces années passées...
Mélina RUSSO