Actuellement en classe de première, mes camarades et moi-même sommes au cœur de l’histoire qui a touché ces millions de personnes. En effet, notre programme comprend les notions de la Seconde Guerre Mondiale et donc de la Shoah. Nous estimons qu'il s'agit d'une lourde page du passé qui ne doit pas être occultée, mais au contraire, étudier en profondeur.
Après avoir travaillé les connaissances nécessaires au bon cheminement du projet, celui-ci a pu commencer. Cette expérience, n’a fait qu’apporter en chacun de nous du positif. En effet, lors de ces deux voyages, nous avons découvert de multiples choses. En plus des cours de notre professeur d’histoire, nous avons enrichi notre savoir personnel et notre culture générale. Paris et Auschwitz nous ont marqués, ils nous ont apportés une telle émotion, ils nous ont amenés à nous poser certaine questions sur la vie.
Au cours du projet nous avons eu la chance de pouvoir rencontrer plusieurs témoins. Chacun d’entre eux a voulu nous faire passer un message. Ce qu’il s’est passé durant cette sombre période de l'histoire européenne est extrêmement grave : nous savons désormais que l’homme est capable de faire preuve des pires atrocités à ses semblables. C’est pour cela, qu’aujourd’hui, les témoins encore en vie témoignent sans cesse et cherchent à nous faire comprendre que chacune des décisions que nous prenons dans la vie est importante. Il ne faut pas qu’une telle tragédie recommence.
Ce projet, nous a tous fait grandir. En plus de nous avoir instruit, cette expérience nous a fait prendre conscience d’énormément de choses, notamment sur le fait que nous pouvons agir et ne pas rester spectateurs, mais devenir les acteurs du monde dans lequel nous vivons.
Article de Mathilde DEVILLERS
Vidéo réalisée par Gaétan ALLAVENA et Clément LAJOIE
" Qui de nous veille de cet étrange observatoire pour nous avertir de la venue des nouveaux bourreaux?
Ont-ils vraiment un autre visage que le notre?
Quelque part, parmi nous, il reste des Kapos, des chefs récupérés, des dénonciateurs inconnus, il y a tous ceux qui n'y croyaient pas ou seulement de temps en temps.
Il y a nous, qui regardons si amèrement ces ruines, comme si le vicieux monstre concentrationnaire était mort sous les décombres, nous qui feignons de reprendre espoir devant cette image qui s'éloigne comme si on guérissait de la peste concentrationnaire, nous qui feignons de croire que tout cela est d'un seul temps, d'un seul pays, et qui ne pensons pas à regarder autour de nous et qui n'entendons pas qu'on crie sans fin... "
Alain Resnais, Nuit et Brouillard, 1955
Mise en page : Julie BERTOLINO et Savannah NADAUD